douleur Fibromyalgie

CAP : Les préoccupations liées à la douleur – comprendre, évaluer, intervenir

Qu’est-ce que le CAP ?
Le terme CAP (Concerns About Pain) désigne un ensemble de pensées, d’anticipations, d’inquiétudes ou de craintes récurrentes liées à la douleur, souvent présentes chez les personnes souffrant de douleurs chroniques comme la fibromyalgie, le SED ou la polyarthrite rhumatoïde.
Ce concept inclut la peur de l’aggravation de la douleur, la crainte de ne pas être compris ou cru, l’anticipation d’une incapacité future, et la peur des traitements inefficaces ou des effets secondaires.

Pourquoi c’est crucial ?
Ces préoccupations augmentent l’intensité perçue de la douleur et perturbent la qualité de vie.
Elles interfèrent aussi avec l’adhésion aux traitements, aux activités sociales, et aux démarches de soin.
Plusieurs études montrent qu’un niveau élevé de CAP est corrélé à une plus grande sensibilité à la douleur, une détérioration de l’état émotionnel (anxiété, dépression), et un isolement progressif.

Comment les identifier ?
Les CAP peuvent être repérés grâce à :

  • des questionnaires psychométriques validés (ex. : Pain Catastrophizing Scale),
  • des entretiens cliniques ciblés sur le vécu de la douleur,
  • des signes indirects tels que l’évitement, les comportements de retrait, ou les discours fatalistes.

Quels outils pour les réduire ?
Voici les approches les plus efficaces :

  • Thérapies cognitivo-comportementales (TCC) : restructuration des pensées dysfonctionnelles, exposition graduée, gestion de l’évitement.
  • Éducation thérapeutique : comprendre les mécanismes de la douleur pour diminuer l’angoisse.
  • Techniques de pleine conscience et méditation : pour limiter la rumination douloureuse.
  • Soutien par les pairs : rompre l’isolement, valider les ressentis, partager des stratégies.
  • Travail interdisciplinaire : coordination entre médecin, psychologue, kiné, assistante sociale, etc.

Pourquoi publier cet article maintenant ?
Parce que la souffrance mentale liée à la douleur est trop souvent sous-estimée.
Le CAP est un facteur aggravant, mais aussi un levier d’action.
En travaillant dessus, on peut réellement améliorer le quotidien de milliers de personnes.
Et surtout : ce n’est pas dans la tête, mais bien dans la vie.


Références scientifiques et cliniques

Quartana, P. J., Campbell, C. M., & Edwards, R. R. (2009). Pain catastrophizing: a critical review. Expert Review of Neurotherapeutics, 9(5), 745–758.
DOI : 10.1586/ern.09.34
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Flink, I. K., Boersma, K., & Linton, S. J. (2013). Pain catastrophizing as repetitive negative thinking: a development of the conceptualization. Cognitive Behaviour Therapy, 42(3), 215–223.
DOI : 10.1080/16506073.2013.769621
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