Une plainte douloureuse d’une personne doit toujours être écoutée, prise en compte et remise en perspective dans son contexte biopsychosocial, en particulier quand elle est persistante ou chronique.
En 2010, la déclaration de Montréal (39) qui stipule que l’accès à la gestion de la douleur est un droit
humain fondamental a été adoptée par de nombreux pays, dont la France, réunis lors d’un congrès
international de l’IASP.
Déclaration de Montréal, 2010 (39)
‒ Article 1. Droit de toutes les personnes d’avoir accès à la gestion de la douleur sans discrimination
‒ Article 2. Droit des personnes souffrant de douleur à reconnaître leur douleur et à être informées de la manière dont elle peut être évaluée et gérée
‒ Article 3. Droit de toutes les personnes souffrant de douleur à avoir accès à une évaluation
et à un traitement approprié de la douleur par des professionnels de la santé dûment formés
Afin de garantir ces droits, il a été demandé de reconnaître les obligations suivantes :
‒ l’obligation incombant aux gouvernements et à tous les établissements de santé, dans le cadre
des limites légales de leur autorité et compte tenu des ressources de soins de santé raisonnablement disponibles, d’établir des lois, des politiques et des systèmes qui contribueront à promouvoir, et n’empêcheront certainement pas l’accès des personnes douloureuses à une
gestion adaptée de la douleur. L’échec à établir de tels lois, politiques et systèmes est contraire
à l’éthique et constitue une violation des droits humains des personnes lésées ;
HAS • Parcours de santé de la personne douloureuse chronique • janvier 2023 31
‒ l’obligation pour tous les professionnels de la santé en relation de traitement avec un patient,
dans le cadre des limites légales de leur pratique professionnelle et compte tenu des moyens
de traitement raisonnablement disponibles, d’offrir à un patient douloureux une prise en charge
adaptée par un professionnel de santé raisonnablement attentif et compétent dans ce domaine
de pratique. L’absence d’une telle gestion constitue une violation des droits fondamentaux du
patient.