Et à part ça ?

Edulcorant

Produit ou substance ayant un goût sucré

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89dulcorant

C’était dans l’air depuis un moment malgré les efforts de certains pour faire passer l’aspartame et autres édulcorants comme des substances saines. (rappelons la levée de boucliers dans les années 2015 à ce propos quand nous le dénoncions).

Du coup nous n’allons pas passer longtemps sur le sujet.


Les édulcorants sont cancérigènes, ou plus exactement sont plus susceptibles de provoquer le cancer (mais sans aucun doute d’autres maux souvent évoqués qui n’ont pas été documentés scientifiquement à ce jour).


Cependant, au vu de l’importance de l’utilisation des édulcorants dans l’industrie, personne n’est pressé de confirmer l’étude qui vient d’être publiée, et qui projette 13 % de cancers en plus :

Dans cette vaste étude de cohorte, les édulcorants artificiels (en particulier l’aspartame et l’acésulfame-K), qui sont utilisés dans de nombreuses marques d’aliments et de boissons dans le monde, ont été associés à un risque accru de cancer. Ces résultats fournissent des informations importantes et nouvelles pour la réévaluation en cours des édulcorants additifs alimentaires par l’Autorité européenne de sécurité des aliments et d’autres agences de santé dans le monde.

Article Source: Artificial sweeteners and cancer risk: Results from the NutriNet-Santé population-based cohort study
Debras C, Chazelas E, Srour B, Druesne-Pecollo N, Esseddik Y, et al. (2022) Artificial sweeteners and cancer risk: Results from the NutriNet-Santé population-based cohort study. PLOS Medicine 19(3): e1003950. https://doi.org/10.1371/journal.pmed.1003950

Et chacun de prendre des précautions pour analyser les résultats de cette étude comme par exemple ici. L’ensemble des médias fait à peu près pareil. Les imbrications sciences pures, technologies, industries et journaux sont tellement d’usage aujourd’hui qu’il est compliqué d’être neutre.

L’Europe (son agence de sécurité alimentaire l’Efsa) affirmait en 2013 que tout était parfait

Mais

En vertu d’un des principes fondamentaux inscrits dans la législation de l’UE, ce sont les organisations ou les entreprises tirant profit des additifs alimentaires ou d’autres produits ou substances réglementés 

https://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/aspartame

qui réalisent les études

Conclusions de l’Efsa :

20. Quelles sont les conclusions du groupe sur certains problèmes de sécurité spécifiques?

Les conclusions du groupe scientifique concernant les problèmes potentiels de sécurité chez l’homme sont les suivantes:les études n’indiquent pas d’augmentation du risque associé à la consommation d’aspartame en ce qui concerne l’accouchement avant terme, la leucémie, les tumeurs au cerveau ou d’autres types de cancer, donc le cancer du cerveau, de la lymphe ou le cancer hématopoïétique (du sang);

les preuves disponibles indiquent que la consommation d’aspartame n’a pas d’effet sur les fonctions comportementales ou cognitives;

il n’existe pas de preuve que la consommation d’aspartame puisse causer des crises d’épilepsie;

il n’existe pas de preuve convaincante que la consommation d’aspartame causerait des céphalées;

les preuves disponibles indiquent que l’aspartame n’est pas associé à des réactions de type allergique;

le méthanol dérivé de l’aspartame constitue une faible proportion de l’exposition globale au méthanol provenant de toutes les autres sources;

la contribution des produits de dégradation de l’aspartame (phénylalanine, méthanol et acide aspartique) à l’exposition alimentaire globale à ces substances est peu élevée.

En outre, les données disponibles n’indiquent pas de préoccupation génotoxique liée à l’aspartame (c’est-à-dire que sa consommation n’endommage pas l’ADN, le matériel génétique des cellules).

https://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/aspartame

Mais…

Les études sur les effets carcinogènes n’ont pas été pris en compte …..

23. Qu’en est-il de la deuxième étude qui portait sur les effets carcinogènes à long terme?

Le groupe ANS a tenu compte des résultats issus d’études à long terme sur des animaux de laboratoire portant sur la toxicité et la carcinogénicité pour le développement du fœtus. Se fondant sur les informations disponibles dans la publication Soffritti et al. (2010), les scientifiques de l’EFSA ont conclu que la validité de l’étude et l’approche statistique adoptée ne pouvaient pas être évaluées et, par conséquent, que les résultats ne pouvaient pas être interprétés correctement. S’agissant de la conception de l’étude, et en accord avec le consensus scientifique global, l’EFSA a souligné que les études expérimentales réalisées sur toute la durée de vie des animaux pouvaient mener à des conclusions erronées. Par exemple, les animaux plus âgés sont davantage susceptibles de contracter une maladie, et lorsqu’une étude de carcinogénicité chez la souris est poursuivie au-delà des 104 semaines recommandées, certaines modifications pathologiques liées à l’âge (comme l’apparition de tumeurs spontanées) peuvent se produire et frapper d’équivoque l’interprétation des effets associés à la substance. L’EFSA a par ailleurs noté que les souris suisses utilisées dans cette étude sont connues pour présenter une incidence élevée de tumeurs hépatiques et pulmonaires spontanées et que l’incidence accrue des tumeurs signalées dans l’étude reste dans la fourchette de contrôle historique du laboratoire pour ces tumeurs chez ces souris.

https://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/aspartame

Avant que le document du ministère de la santé et des solidarités soit remis à jour en voici une copie fidèle ce 25 mars 2022 : (modifiée par le ministère le 3 mars 2022)

Aspartame

publié le25.08.11mise à jour03.03.22Santé et environnement

L’aspartame est une poudre blanche inodore, faible en calories, et qui pourtant donne une saveur sucrée aux produits. Son pouvoir sucrant est environ 200 fois supérieur à celui du saccharose (appelé communément sucre). Ainsi, il est utilisé en tant qu’édulcorant intense dans les aliments ou en tant qu’édulcorant de table lorsqu’il est conditionné en petits sachets destinés à saupoudrer les aliments afin de rehausser leur saveur sucrée.

Qu’est ce que l’aspartame ? Où en trouve-t-on ?

On retrouve l’aspartame dans un certain nombre de produits et son utilisation est approuvée dans plus de 90 pays. Il est utilisé pour édulcorer de très grandes variétés de boissons et d’aliments à faibles apports caloriques ainsi que plus de 600 médicaments. Les catégories de denrées alimentaires où est utilisé l’aspartame sont inscrites sur le site du codex alimentarius

L’aspartame, découvert en 1965 par un chimiste de la société Searle, est un dipeptide composé de l’acide L-aspartique et de la L-phénylalanine. Un dipeptide est une molécule constituée de deux acides aminés liés par une liaison chimique appelée liaison peptidique formée entre l’atome de carbone du premier acide aminé et l’atome d’azote du second.

L’autorisation de mise sur le marché de l’aspartame

La première autorisation de mise sur le marché de cet édulcorant a été accordée aux Etats-Unis par la Food and Drug Administration (FDA) en 1974.

Après avoir suspendu cette autorisation quelques mois plus tard, au motif que les effets toxiques et cancérogènes sur le cerveau de ce composé ou de ses métabolites étaient mal appréciés au cours des études expérimentales, la FDA accordait de nouveau l’autorisation de mise sur le marché de l’aspartame en 1981 dans les aliments solides, après réévaluation des études sur animaux de laboratoire et examen de nouvelles données (dont une étude de cancérogenèse chez le rat).

En 1983, cette autorisation a été étendue aux boissons gazeuses et comme édulcorant général en 1996.

En France, l’aspartame a été autorisé à partir de 1988 et son emploi en tant qu’édulcorant en 1994 par la directive 94/35/CE relative aux édulcorants destinés à être employés dans les denrées alimentaires.
PDFDirective 94/35/CE relative aux édulcorants destinés à être employés dans les (…)Téléchargement (107.8 ko)

L’étiquetage concernant l’aspartame

L’aspartame est référencé dans l’Union Européenne par le code E 951.

La lettre E confirme qu’il s’agit d’une autorisation étendue à toute l’Union Européenne. Quant au premier chiffre, il permet de classer les additifs selon leur nature, ainsi, le 9 indique qu’il s’agit d’un édulcorant.

La directive 94/35/CE relative aux édulcorants destinés à être employés dans les denrées alimentaires oblige le fabricant à faire figurer sur les produits le code E 951 ou le mot« aspartame ». La mention « contient une source de phénylalanine » signale également sa présence. Cependant, rien ne contraint le fabricant à détailler la quantité d’aspartame contenue dans le produit.

Le projet de règlement du Parlement européen et du Conseil concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, initié en janvier 2008 et qui est appelé à entrer en application rapidement après son adoption formelle en Conseil de l’Union Européenne en octobre 2011, indique aux consommateurs les mentions obligatoires complémentaires devant figurer sur l’étiquetage des denrées alimentaires contenant de l’aspartame ou du sel d’aspartame-acésulfame. Le sel d’aspartame-acésulfame est un édulcorant référencé dans l’Union Européenne sous le code E 962 composé à la fois d’aspartame (E 951) et d’acésulfame de potassium (E 950). Si l’aspartame ou le sel d’aspartame-acésulfame ne figurent dans la liste des ingrédients que par référence à un nombre précédé de la lettre E, la mention « contient de l’aspartame (source de phénylalanine) » apparaît sur l’étiquette. En revanche, si l’aspartame ou le sel d’aspartame-acésulfame sont désignés dans la liste des ingrédients par leur nom propre, l’étiquette portera simplement la mention suivante « contient une source de phénylalanine ».

Les travaux d’expertise menés sur l’aspartame

La fixation d’une Dose Journalière Admissible
La Dose Journalière Admissible (DJA) de l’aspartame a été établie en 1980 à 40 mg/kg de poids corporel par le comité d’experts sur les additifs alimentaires de la Food and Agriculture Organization (FAO) et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) appelé JECFA (Joint Expert Committee on Food Additives).
Les doses maximales d’aspartame autorisées dans les denrées sont fixées dans l’annexe II de l’arrêté du 2 octobre 1997 relatif aux additifs pouvant être employés dans la fabrication des denrées destinées à l’alimentation humaine, transcription nationale de la directive 94/35/CE. Ainsi, les limites maximales d’utilisation de l’aspartame dans les denrées sont fixées à :
- 1000 mg/kg pour les préparations à base de lait et produits dérivés, à valeur énergétique réduite ou sans sucres ajoutés ;
- 600 mg/kg pour les boissons aromatisées à base d’eau à valeur énergétique réduite, ou sans sucres ajoutés ;
Pour les édulcorants de table, l’utilisation se fait selon le principe de quantum satis puisque les doses d’emploi ne sont pas régies par des valeurs limites d’utilisation.
PDFArrêté du 2 octobre 1997 relatif aux additifs pouvant être employés dans la (…)Téléchargement (46.9 ko)Les travaux d’évaluation portant sur cet additif


Depuis sa mise sur le marché, l’aspartame a fait l’objet de plusieurs évaluations et son innocuité a été reconnue par de nombreux organismes nationaux et internationaux.
La première évaluation de la sécurité de l’aspartame réalisée en Europe a été publiée par le Comité Scientifique de l’Alimentation Humaine (CSAH, devenu maintenant l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA)) en 1984. Elle a été reconfirmée en 2002 par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA devenue l’ANSES, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). En effet, le 16 octobre 2000, l’AFSSA a été saisie par la Direction Générale de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) sur la question d’un éventuel lien entre exposition à l’aspartame et tumeur au cerveau. Après examen d’environ 80 publications, l’AFSSA a conclu que la consommation d’aspartame chez l’homme, même dans les populations particulièrement exposées comme les enfants diabétiques, ne dépassait pas la DJA de 40 mg/kg de poids corporel. En outre, les données ne permettent pas d’établir une relation entre exposition à l’aspartame et tumeur au cerveau chez l’homme.
PDFRapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments sur la (…)Téléchargement (199 ko)


Depuis, l’AESA a régulièrement suivi les développements concernant la sécurité de l’aspartame et ses groupes scientifiques ont émis plusieurs avis scientifiques sur cet édulcorant.
En 2006, après avoir examiné une étude publiée en 2005 par l’European Foundation of Oncology and Environnemental Sciences B Ramazzini, dont les conclusions évoquaient une augmentation de l’incidence des lymphomes, leucémies et autres types de cancer chez les animaux exposés à l’aspartame, l’AESA a réaffirmé que l’édulcorant était sûr pour la santé et qu’aucun élément ne justifiait de mettre en cause les évaluations précédemment réalisées ni la DJA de l’aspartame établie à 40 mg/kg de poids corporel/jour.
PDFEtude publiée en 2005 par l’European Foundation of Oncology and (…)Téléchargement (324.9 ko)


Ces conclusions ont été confirmées par la Food and Drug Administration (FDA) en avril 2007
A la suite d’une deuxième publication de l’Institut B Ramazzini parue en 2007 qui faisait encore état de l’augmentation de l’incidence de leucémies, de lymphomes et de cancers des glandes mammaires chez les rats après l’exposition à l’aspartame in utero, l’AESA a publié, en février 2009, deux autres avis concluant à nouveau à la sécurité de l’aspartame et affirmant que les données disponibles obtenues n’indiquaient pas un potentiel génotoxique ou cancérigène de l’aspartame après une exposition in utero. En conséquence, la DJA établie pour l’aspartame a été maintenue.
PDFDeuxième publication de l’Institut B Ramazzini parue en 2007 – 1er (…)Téléchargement (197.6 ko)PDFDeuxième publication de l’Institut B Ramazzini parue en 2007 – 2ème (…)Téléchargement (146.1 ko)


Récemment, deux autres études ont remis en cause la sécurité de l’aspartame, une étude épidémiologique danoise de juin 2010 et une étude italienne de septembre 2010. Afin d’évaluer ces études, l’ANSES s’est auto saisie le 24 janvier 2011 et a publié l’avis suivant concluant que les deux nouvelles publications n’apportent pas de base scientifique suffisante pour justifier une révision de la DJA établie pour l’aspartame.
PDFAvis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de (…)Téléchargement (115.1 ko)


La réévaluation de l’aspartame prévue pour 2012
En application du règlement n°257/2010 de la Commission du 25 mars 2010 établissant un programme pour la réévaluation des additifs alimentaires autorisés, conformément au règlement (CE) n°1333/2008 du Parlement européen et du Conseil sur les additifs alimentaires, la réévaluation de tous les édulcorants autorisés répertoriés dans la directive 94/35/CE sera achevée pour le 31 décembre 2020.
PDFRèglement (UE) n° 257/2010 de la commission du 25 mars 2010 établissant un (…)Téléchargement (771.9 ko)


Toutefois, dans le contexte actuel où subsistent quelques incertitudes, la Commission européenne a demandé, en mai 2011, à l’AESA d’avancer la date d’échéance de la réévaluation complète de la sécurité de l’aspartame de 2020 à 2012.
PDFCourrier du 4 mai 2011Téléchargement (433.2 ko)

Source :

Direction générale de la Santé
14, avenue Duquesne – Paris 7ème
Mise en ligne : Août 2011

https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/denrees-alimentaires/article/aspartame
https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/denrees-alimentaires/article/aspartame
https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/denrees-alimentaires/article/aspartame

Une autre page du ministère qui démontre que l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) n’était pas certaine de l’innocuité des édulcorants..(en 2011) :

Edulcorants

publié le24.11.15Santé et environnement

Sous l’appellation « édulcorants intenses » sont regroupées des substances très diverses, extraites de végétaux ou obtenues par synthèse chimique qui servent à donner une saveur sucrée aux denrées alimentaires ou qui sont utilisés comme édulcorants de table.

Où en trouve-t-on ?

Contenant très peu ou pas de calories, les édulcorants intenses sont utilisés entre autres dans l’industrie alimentaire en alternative aux sucres dans certains produits. Ces produits sont souvent utilisés en association, afin d’obtenir dans un produit alimentaire le goût souhaité.

La règlementation

Les édulcorants intenses sont autorisés en Europe dans l’alimentation humaine en tant qu’additifs alimentaires, après évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA). Leur utilisation est encadrée par le règlement (CE) n°1333/2008 sur les additifs alimentaires.
Les additifs alimentaires pouvant être inscrits dans la catégorie des édulcorants doivent répondre à au moins un des objectifs suivants :
-  Remplacement de sucres pour la fabrication de denrées alimentaires à valeur énergétique réduite, de denrées alimentaires non cariogènes ou de denrées alimentaires sans sucres ajoutés
-  Remplacement des sucres dans les cas où cela permet d’augmenter la durée de conservation des denrées alimentaires
-  Fabrication de denrées alimentaires destinées à une alimentation particulières.
Tous les additifs alimentaires doivent figurer dans la liste des ingrédients figurant sur l’étiquetage des produits, qui doit mentionner aussi bien la fonction de l’additif dans le produit fini, à savoir édulcorant, que la substance spécifique utilisée, en se référant soit au numéro « E » correspondant, soit à son nom, par exemple, E 951 pour l’« aspartame ».

Les travaux d’expertise

En 2011, à la suite de la publication de deux études portant sur d’éventuels effets sanitaires liés notamment à la consommation d’aspartame, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), s’est autosaisie sur la question des bénéfices et des risques nutritionnels des édulcorants intenses (l’évaluation des risques sanitaires étant confiée à l’agence européenne de sécurité alimentaire AESA).
Dans son rapport du 9 janvier 2015, l’Anses conclut que :
-  concernant les bénéfices nutritionnels, les études ne permettent pas de prouver que la consommation d’édulcorants en substitution aux sucres présente un intérêt sur le contrôle du poids, de la glycémie chez le sujet diabétique ou sur l’incidence du diabète de type 2 ;

-  concernant les risques nutritionnels, les données ne permettent pas d’établir un lien entre la survenue de risque (diabète type 2, habituation au goût sucré, cancers…) et la consommation d’édulcorants. Cependant, l’agence souligne que les données épidémiologiques ne permettent pas d’écarter complètement certains risques en cas de consommation d’édulcorants intenses régulière et prolongée.

L’Anses estime donc que les éléments scientifiques ne permettent pas d’encourager la substitution systématique des sucres par des édulcorants intenses et que l’objectif de réduction des apports en sucres doit être atteint par la réduction globale du goût sucré de l’alimentation.

Ainsi, l’agence préconise que les boissons sucrées et les boissons édulcorées (identifiées comme étant les plus forts contributeurs de sucres et d’édulcorants intenses) ne doivent pas se substituer à la consommation d’eau.

En savoir plus

-  Dossier consacré à l’aspartame
-  Site internet de l’Anses (dossier aspartame)
-  Dossier consacré à l’aspartame sur le site de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA)

https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/denrees-alimentaires/article/edulcorants
https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/denrees-alimentaires/article/edulcorants

Enfin en 2017 on notera l’arrété d’interdiction de mise à libre disposition dans les lieux publics de boissons sucrées avec ou sans édulcorant, dans un soucis d’hygiène nutritionnelle en direction de la jeunesse.

Interdiction de la mise à disposition de boissons à volonté

Arrêté du 18 janvier 2017 relatif à l’interdiction de la mise à disposition de boissons à volonté, gratuites ou pour un prix forfaitaire, avec ajout de sucres ou d’édulcorants de synthèsepublié le26.01.17mise à jour03.03.22Prévention en santéSanté des populations

A partir du 27 janvier 2017, la mise à disposition à volonté en accès libre de boissons sucrées ou édulcorées est interdite dans tous les lieux de restauration ouverts au public et les lieux d’accueil de mineurs. Il s’agit, à travers cette interdiction de contribuer à réduire l’obésité et le surpoids de la population française, et notamment des jeunes, et de prévenir le risque de maladies chroniques. L’arrêté du 18 janvier 2017 a été publié au Journal officiel du 26 janvier 2017.INTERDICTION DE LA MISE A DISPOSITION DE BOISSONS A VOLONTE, AVEC AJOUT DE SUCRES OU D’EDULCORANTS

« Art. L. 3232-9.
La mise à disposition, en accès libre, sous forme d’offre à volonté gratuite ou pour un prix forfaitaire, de boissons avec ajout de sucres ou d’édulcorants de synthèse est interdite dans tous les lieux de restauration ouverts au public, les établissements scolaires et les établissements destinés à l’accueil, à la formation et à l’hébergement des mineurs ».

QUAND ENTRE EN VIGUEUR L’ARRETE ?
L’arrêté des ministres chargés de la santé, de l’agriculture et de la consommation entre en vigueur le 27 janvier 2017, soit un jour après sa publication au Journal Officiel.

QUI EST CONCERNE PAR L’ARRETE ?
- Les professionnels de la restauration commerciale et de la restauration collective et sociale ;
- Les professionnels de l’hôtellerie et des clubs de vacances ainsi que les gérants de tous autres lieux de restauration ouverts au public ;
- Les établissements destinés à l’accueil, à la formation et à l’hébergement des mineurs, le public fréquentant ces établissements et lieux de restauration, en particulier les mineurs.
La consommation dans un cadre privé n’est pas concernée.

QU’ENTEND-ON PAR LIEUX DE RESTAURATION OUVERTS AU PUBLIC ?
La notion « d’ouverts au public » a été définie par la jurisprudence : c’est un lieu accessible à tous, sans autorisation spéciale de quiconque, que l’accès en soit permanent et inconditionnel ou subordonné à certaines conditions »(CA Paris, 19 novembre 1986).

Par lieux de restauration ouverts au public, on peut entendre :
- Les lieux de consommation de produits alimentaires : (cf article L. 121-82-1 du code de la consommation). Il peut s’agir d’un établissement de restauration, qu’il soit restauration traditionnelle ou de type rapide. Cela peut être aussi une cafétéria ou autre (libres services). Sont concernés les lieux de restauration collective, de même qu’un local de restauration mis à disposition des salariés et agents pour prendre des repas ;
- Les établissements mixtes (hôtellerie et restauration) : dans ce cas, l’interdiction s’applique dans les lieux dédiés à la consommation de produits (aliments et boissons). Le plus souvent, les hôtels sont réservés à la clientèle mais les lieux de restauration sont ouverts à tous. D’autres lieux d’hôtellerie et restauration peuvent être plus « fermés » mais, « subordonnés à certaines conditions » et ils restent des lieux ouverts au public ;
- Hôtels non dotés de restaurant mais comprenant un espace de mise à disposition de boissons : le lieu de mise à disposition de boissons est un lieu de restauration au sens de la loi.

QUELLES BOISSONS SONT CONCERNEES ?
Toutes les boissons qui contiennent des sucres ajoutés ou des édulcorants de synthèse, comme :
- Les boissons gazeuses et non gazeuses aromatisées ;
- Les concentrés comme les sirops de fruits, les boissons à base d’eau, de lait, de céréales, de légumes ou de fruits y compris les boissons pour sportifs ou les boissons énergisantes ;
- Les nectars de fruits, les nectars de légumes et produits similaires.

QUELLES BOISSONS NE SONT PAS CONCERNEES ?
Les boissons non concernées par l’arrêté sont les suivantes :
- Les boissons qui ne contiennent pas de sucre ou édulcorant ajouté (eau, thé, café, lait, jus de fruits, etc.) ;
- Les boissons dont la composition permet l’usage de l’allégation « sans sucres » au sens du règlement (CE) n° 1924/2006 du 20 décembre 2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires, c’est-à-dire les boissons ne contenant « pas plus de 0,5 g de sucres par 100 g ou par 100 ml » ;
- Les boissons alcoolisées, qui relèvent d’une réglementation spécifique.

Le sucre ajouté par le client n’entre pas dans le cadre de l’interdiction de l’article L.3232-9 du code de la santé publique.

L’OFFRE DE BOISSONS SUCREES AU BAR EST ELLE INTERDITE ?
L’offre de boissons sucrées au bar n’est pas interdite puisque les clients ne se servent pas librement et qu’ils sont servis par un personnel dédié à certaines heures d’ouverture.

LES CONTENANTS
Il serait souhaitable, pour respecter l’esprit de la loi qui est d’inciter à la diminution de la consommation de boissons sucrées afin de prévenir l’obésité et le surpoids, que les boissons soient servies dans des contenants dont le volume correspond aux usages habituels, c’est dire du volume d’un verre (25cl) à celui d’une canette (33cl).

LES OFFRES FORFAITAIRES
La mise à disposition, en accès libre, des boissons dès le deuxième verre, y compris celles qui sont incluses dans un menu ou pour un prix forfaitaire, est concernée par cette interdiction.

https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/nutrition/boissons-a-volonte
https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/nutrition/boissons-a-volonte

Pour aller plus loin, en 2009, les édulcorants n’étaient déjà pas véritablement utilisés en première intention pour pallier à la diminution de sucres et améliorer l’hygiène alimentaire :

https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2009/revue-medicale-suisse-196/edulcorants-entre-mythe-et-realite


L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) était en accord avec ce principe :

https://www.anses.fr/fr/content/les-%C3%A9dulcorants-intenses

Cette étude va faire du bruit. C’est toute l’industrie alimentaire qui est remise en cause.

Gageons que de nouvelles études vont tenter de démontrer, comme les précédentes d’il y a dix ans, à l’innocuité de l’aspartame et autres sucres édulcorés.